L’utérus est l’organe destiné à recevoir les ovules fécondés lors de la reproduction. Il possède une certaine élasticité et constitue la porte de sortie des nouveau-nés. Comme tous les organes du corps humain, l’utérus peut être sujet à des pathologies. Dans cet article, nous allons nous intéresser au gros utérus, une maladie de l’organe reproducteur féminin.
Plan de l'article
Qu’est-ce que l’utérus ?
La forme de l’utérus ressemble à celle d’un cône dont la pointe est dirigée vers le bas. La taille de l’utérus d’une femme qui n’a jamais accouché est d’environ 6-7 centimètres de long, 3-4 centimètres de large. Il a 2-3 centimètres d’épaisseur, pour un poids total d’approximativement 50 grammes. Ces valeurs peuvent, toutefois subir des changements notables dans le cas des femmes qui ont eu de nombreux enfants. Chez elles la taille et le poids de cet organe peuvent augmenter.
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La cavité utérine est tapissée intérieurement par une muqueuse : l’endomètre. Elle garantit l’alimentation de l’embryon pendant la première période de la vie intra-utérine, avant l’implantation. La musculature qui recouvre l’utérus (myomètre) est épaisse et consistante. Ses contractions permettent, au moment de l’accouchement, d’expulser le fœtus.
Qu’est-ce qu’un fibrome utérin ou gros utérus ?
Les fibromes utérins, également connus sous le nom de myomes ou de léiomyomes, sont des tumeurs bénignes qui proviennent du tissu musculaire lisse de l’utérus (myomètre) ; ils disposent d’un composant musculaire lisse et d’un composant fibreux conjonctif et se présentent sous la forme d’excroissances nodulaires. Leurs dimensions peuvent varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres (10-15 cm) et, dans les cas les plus graves, ils peuvent recouvrir tout l’utérus.
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Les fibromes utérins peuvent être uniques ou, dans la plupart des cas, multiples (grappe) ; ils ont généralement une évolution plutôt lente, tandis que la croissance rapide est un phénomène moins fréquent. Il n’existe pas de site d’apparition caractéristique des fibromes utérins, cependant, dans 95 % des cas, l’apparition se fait dans le corps utérin.
Traitement de la fibromatose utérine ou gros utérus
Si les fibromes sont de petite taille et la femme est ménopausée, la fibromatose ne nécessite pas de traitement particulier. Il faut toutefois un suivi dans le temps grâce aux outils de diagnostic mentionnés. À l’inverse, si des symptômes demeurent présents, les fibromes peuvent être traités par :
- Des traitements médicamenteux (par exemple, la pilule contraceptive ou les médicaments antiprogestatifs). Ceux-ci ciblent les hormones régulant le cycle menstruel. La fibromatose utérine cible les hormones régulant le cycle menstruel. Ils traitent ainsi les symptômes tels que les saignements menstruels abondants et la pression pelvienne ;
- La chirurgie mini-invasive, qui permet de retirer les fibromes sans toucher directement l’utérus. Ces procédures comprennent l’ablation par ultrasons, la myectomie par laparoscopie ; la myectomie peut également se réaliser sous hystéroscopie ;
- La chirurgie ouverte, dans les cas graves, implique également l’ablation de l’utérus entier, avec l’intervention d’une hystérectomie.
La fibromatose est donc une maladie dans laquelle des masses tumorales bénignes sont présentes dans la paroi musculaire de l’utérus.
Les symptômes du gros utérus
Lorsqu’une femme souffre de fibromyome utérin, elle peut éprouver une gamme variée de symptômes. Au-delà de l’augmentation de la taille abdominale, d’autres signaux indicateurs peuvent se manifester.
Une sensation de pression pelvienne ou abdominale est souvent ressentie par les femmes atteintes. Cette gêne peut être aggravée lors des menstruations ou pendant les rapports sexuels. Elle peut aussi s’accompagner de douleurs dans le bas-ventre, appelées dysménorrhée.
Certains cas de fibromyome utérin peuvent provoquer des saignements abondants et prolongés pendant les règles, ce qui est connu sous le nom de ménorragie. Cette condition peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie des femmes concernées en raison du risque d’anémie associé à ces perturbations menstruelles.
Les facteurs de risque du gros utérus
L’identification des facteurs de risque liés au gros utérus ou à la fibromatose utérine permet de mieux comprendre les causes potentielles de cette condition. Bien que l’on ne puisse pas toujours déterminer avec certitude pourquoi certaines femmes développent un gros utérus, il existe certains éléments qui peuvent augmenter le risque.
Les déséquilibres hormonaux, par exemple, sont considérés comme un facteur clé dans le développement des fibromyomes. Les hormones féminines, telles que les œstrogènes et la progestérone, jouent un rôle important dans la croissance et la régulation du tissu utérin. Un excès d’œstrogènes peut favoriser la formation de fibromyomes.
La prédisposition génétique est aussi une composante importante à prendre en compte lorsqu’il s’agit d’évaluer les facteurs de risque du gros utérus. Des études ont montré qu’il existe une tendance familiale pour ce type de condition, suggérant ainsi qu’une prédisposition génétique peut jouer un rôle significatif.
D’autres facteurs qui peuvent contribuer au développement d’un gros utérus comprennent l’obésité, qui peut influencer les déséquilibres hormonaux et provoquer une inflammation chronique ; ainsi que l’…